mercredi 4 octobre 2017

Il y a 70 ans, au procès de Nuremberg le couperet tombe pour les criminels nazis



Photo journal LE FIGARO

HISTOIRE - Le 1er octobre 1946 ,il y-a 70 ans et 3 jours au procès de Nuremberg la sentence est prononcée: douze condamnations à mort parmi les hauts dignitaires allemands jugés par le Tribunal militaire international pour les crimes commis lors de la Seconde Guerre mondiale.

Un procès historique, un procès pour l'Histoire. Le 1er octobre 1946, les condamnations «des grands criminels de guerre des Puissances européennes de l'Axe» sont lues en audience publique au palais de justice de Nuremberg. Douze condamnations à mort sont prononcées. C'est la fin d'une longue procédure judiciaire visant les dignitaires nazis, de Göring à Ribbentrop.

En effet, ce procès s'est ouvert à l'automne 1945 dans cette ville allemande située en zone d'occupation américaine. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, pour la première fois de l'histoire, des crimes sont jugés devant un tribunal international. C'est le fruit d'une volonté des Alliés vainqueurs de ne pas laisser impunies les atrocités de la guerre et du régime nazi. Et aussi le résultat de longues négociations quadripartites. Elles aboutissent à la création le 8 août 1945 du Tribunal militaire international. Les experts juridiques américains, anglais, français et russes se mettent d'accord sur les règles de ce tribunal et définissent les chefs d'accusation. Ils élaborent ainsi une nouvelle juridiction pénale internationale.

Nuremberg en chiffres : 3 000 tonnes de documents, 400 journalistes du monde entier sont présents à l'ouverture du procès, 94 témoins sont entendus au cours du procès (61 à décharge et 33 à charge),42 volumes contiennent l'intégralité des actes du procès.

24 accusés sont initialement sélectionnés. Trois ne comparaîtront pas: l'industriel allemand Gustav Krupp très âgé est écarté en raison de son état de santé; Martin Bormann, disparu au moment de la bataille de Berlin, et Robert Ley, responsable du Front allemand du travail, qui s'est suicidé en prison le 25 octobre 1945.
Trois absents importants

Adolf Hitler, le «Führer». Il se serait suicidé le 30 avril 1945 dans son bunker à Berlin.

■Heinrich Himmler, Chef de la SS (Schutzstaffel), escadrons de protection, initialement chargée de la garde personnelle du Führer) et l'un des principaux organisateurs de la «Solution finale». Il est mort le 23 mai 1945 de façon suspecte (la version officielle présente un suicide par cyanure, contestée par la thèse d'un assassinat).

■Joseph Goebbels, ministre de la Propagande et de l'Information. Il s'est suicidé à Berlin le 1er mai 1945.

Les quatre chefs d'accusation

Les prévenus sont accusés de crimes contre la Paix, de crimes de guerre, de crimes contre l'Humanité et d'un plan concerté ou complot en vue de commettre ces crimes. Les actes sont définis dans l'article 6 de l'Accord de Londres
.
Huit organisations sont également traduites en justice

● Le gouvernement du Reich (Die Teichsregierung)
● Le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP)
● La S.S (Schutzstaffel «escadron de protection»)
● La Gestapo (Geheime Staatspolizei - la police secrète d'État)
● Le S.D (Sicherheitsdienst «service de sécurité», milice)
● La S.A (Sturmabteilung «section d'assaut», formation paramilitaire)
● L’Etat-major général
● Le haut commandement des forces armées allemandes

8 juges composent le Tribunal

4 langues officielles sont retenues pour les débats (l'Anglais, le, Français, le Russe et l'Allemand).

1 film de 4 heures, intitulé «Le plan nazi», sera projeté au cours du procès.

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