lundi 30 novembre 2009

Ouverture du procès d'un présumé criminel nazi ! (source nouvel obs)

John Demjanjuk, 89 ans, accusé d'être un des derniers grands criminels nazis encore en vie, est jugé en Allemagne pour complicité dans le meurtre de 27.900 juifs.


John Demjanjuk est accusé de complicité dans l'extermination de 27.900 juifs dans le camp nazi de Sobibor.

Le procès de John Demjanjuk, 89 ans, accusé de complicité dans l'extermination de 27.900 juifs dans le camp nazi de Sobibor, s'est ouvert lundi 30 novembre à Munich (sud de l'Allemagne). John Demjanjuk est accusé d'être un des derniers grands criminels nazis encore en vie. Il risque la perpétuité.

L'accusé, premier sur la liste des criminels de guerre nazis encore en vie établie par le Centre Simon Wiesenthal, est entré dans la salle d'audience dans un fauteuil roulant en raison de son mauvais état de santé.

Cet apatride d'origine ukrainienne risque la perpétuité si la cour d'assises de Munich (sud de l'Allemagne) décide qu'il a bien été garde pendant six mois en 1943 dans le camp d'extermination de Sobibor, aujourd'hui en Pologne.

Durant cette période quelque 27.900 juifs, notamment néerlandais, ont été gazés. Selon l'accusation il a forcément participé à cette extermination.

Demjanjuk nie avoir servi à Sobibor.

Portant une casquette de baseball et vêtu d'une veste de cuir, il avait une couverture bleu clair sur les genoux, et gardait les yeux fermés derrière ses lunettes épaisses. Il était escorté de deux gardes en uniforme vert et de deux infirmiers en blouse blanche.

L'audience de ce qui devrait être un des derniers grands procès des crimes commis sous le nazisme a commencé avec retard en raison de la foule qui se pressait à l'entrée du tribunal.

La salle d'audience ne peut accueillir qu'environ 150 personnes, alors que journalistes, rescapés de l'Holocauste ou leurs descendants sont venus du monde entier pour y assister.

Max Flam, 43 ans, faisait la queue depuis cinq heures et demie du matin (04H30 GMT), tenant une photographie sépia de ses grands-parents, tués à Sobibor avec 11 autres membres de sa famille.

"Peu importe la sentence, ce que je veux c'est la justice", a déclaré à l'AFP Flam, dont la mère, agée de 90 ans, s'est portée partie civile au procès mais dont l'état de santé ne lui permet pas de quitter Amsterdam.

Expulsion

En 2002, John Demjanjuk avait été déchu de sa citoyenneté américaine pour avoir caché son passé dans des camps nazis. Selon sa version des faits, il était dans l'Armée rouge et avait été fait prisonnier par les Allemands en 1942.

Cet apatride d'origine ukrainienne, numéro un sur la liste des criminels de guerre nazi du Centre Simon Wiesenthal, a été expulsé en mai des Etats-Unis où il s'était établi en 1952. En dépit de son mauvais état de santé, les justices américaine et allemande l'ont estimé apte à être jugé, moyennant deux sessions de 90 minutes seulement par journée d'audience.

De lundi à mercredi soir, la cour devrait auditionner l'accusé ainsi que 19 de la trentaine de parties civiles, survivants de Sobibor ou descendants de disparus.

Le tribunal de Munich, compétent pour le juger car il a vécu dans la région après la guerre, a programmé trois jours d'audience par semaine, au moins jusqu'à juin.

Demjanjuk a-t-il été garde du camp ?

L'accusation n'a que des déclarations écrites de témoins aujourd'hui décédés comme témoignage direct de la présence de John Demjanjuk à Sobibor. Elle dispose aussi d'une carte d'identité établie par les SS attestant que Demjanjuk avait été formé comme garde de camp et envoyé à Sobibor, et de décisions de tribunaux israélien et américain selon lesquelles il a notamment été dans ce camp où quelque 250.000 personnes ont péri.

Pour l'accusation, John Demjanjuk y a été garde durant près de six mois en 1943, période pendant laquelle 27.900 juifs ont été gazés : il est donc, selon elle, forcément complice de cette extermination.

John Demjanjuk a déjà échappé une fois à la condamnation. Condamné à mort en 1988 en Israël pour avoir été Ivan le Terrible, gardien au camp de Treblinka, il a été acquitté par la Cour suprême en raison de doutes sur son identité.

(Nouvelobs.com)


L'on parle des Juifs mais dans ces camps il y avait également des tziganes et les médias comme les juges occultent ce fait.

Permettez-nous de vous faire part de la situation des deux camps précités :



Sobibor


Mis en service 07 mai 1942

Capacité Théorique 600 déportés

Réelle 1 000 déportés

Déportés Tziganes, un convoi d’enfants en majorité, prisonniers de guerre soviétiques, Polonais, Juifs.

Décès Plus de 200 000 GAZES dès leur arrivée
Activité économique Récupération des bijoux, ors, dents en or, montre et effets personnels
Libération Octobre 1943 destruction du camp

Novembre 1943 plantations de pins


Treblinka

Mis en service 27 juillet 1942

Capacité Théorique 700 déportés

Réelle 1 000 déportés

Déportés Tziganes et Juifs de Varsovie

Décès Plus de 750 000 par le gaz

Activité économique Les biens des détenus sont récupérés
Libération Novembre 1943 destruction

Pourquoi ce silence sur nos morts dans les camps? N'avons-nous pas le droit comme les autres à la justice?

dimanche 29 novembre 2009

Histoire et vie des gens du voyage (suite)

Quand commence notre histoire ?


Les ROMA se sont répandus sur tous les continents du monde, il y a quelques milliers d’années (bien avant la naissance du Christ). Les ROMA ont la même histoire que les autres peuples indo européens tels que Celte, Grec, Germains, Iraniens, etc., ils ne s’appellent pas encore ROMA.

Ils vivent dans les plaines du sud de l’actuelle Russie, sur un territoire s’étirant, pense-t-on de la Baltique à la Chine et entre la mer Caspienne et les monts du Pamir.

C’est à cette époque que les Indo-européens entrent en Inde du Nord et s’y installent et alors commence le métissage avec les autres peuples de l’Inde : Ce sont les Indiens. On ne parle toujours pas de ROMA.

Il y a environ 1 200 ans (après la naissance du Christ), certains indiens (Hindous) quittent l’Inde du Nord et se dirigent vers l’Ouest. Ces indiens s’appelleront entre eux ROMA.

Toute la préhistoire et l’histoire des ROMA sont très ardues du fait du manque d’existence d’écrits. Même après l’invention de l’écriture c’est la transmission orale qui primait et donc ne pouvait faire date pour les historiens. C’est quand même l’utilisation des termes utilisés dans les différents dialectes qui a permis de retracer, avec une certaine exactitude le voyage séculaire de ces ROMA. Toutes ces langues se ressemblent et sont à la fois très différentes des autres langues comme par exemple le Grec et le Breton. C’est en comparant de très près les langues indo européennes que les linguistes ont réussi à reconstruire l’essentiel de leur langue et c’est en étudiant leur vocabulaire, qu’ils ont pu mieux connaître les animaux, les plantes qu’ils connaissaient ainsi que leur organisation sociétaire à la fin de la préhistoire.

Les Indo-européens ont commencé à vivre d’agriculture, de pêche le long des rivières puis ils ont élevé moutons et bœufs et le nomadisme, avec leur troupeau, est devenu leur quotidien. D’autre part il ne faut pas occulter le fait que ce soient eux qui ont apporté les gallinacés en Europe (coq, poule et autres). Les Gaulois ont fait du coq leur emblème. Ce sont encore eux qui ont domestiqué le cheval afin de pouvoir le monter.

Les Indo-européens ont vite appris le travail des métaux, d’abord celui du bronze et du cuivre, puis plus tard celui du fer qui semble avoir été mis au point dans les régions du Caucase. Ils semblent qu’ils aient aussi inventé les instruments de musique à corde.

Ils enterraient souvent leurs chefs sous d’immenses tas de pierres recouvertes de terre : Les « TUMULUS » que l’on a retrouvé en grand nombre, parfois intacts depuis la Sibérie jusqu’en France et même en Scandinavie.

D’après leurs ossements, ils donnaient une véritable impression de grandeur et paraissaient avoir le crâne allongé. Quelques rares témoignages émanant de la Chine antique parlent d’hommes roux aux yeux verts, les « YU-TCHE », il ne serait pas impossible que ce soit eux.



mercredi 25 novembre 2009

Le Blé de l'Espérance : tradition Provençale

Il est de tradition en Provence, le 4 décembre, jour de la Sainte Barbe, c'est semer quelques grains de blé dans une coupelle (également des lentilles). Les grains semés forment le soir du 24 décembre l'ornement floral de la table autour de laquelle sont réunis parents et amis pour le Gros Souper.

Cette coutume était en pratique chez les romains. Elle permettait de tester la valeur reproductive des grains de blé issus de la récolte précéente pour les semailles prochaines. D'où est né l'adage "Blé bien germé, c'est prospérité pour toute l'année".

1 - Le 4 déceembre, mettre dans une assiette du coton bien humide et placer les graines

2 - Les jours suivants ne pas oublier de verser quelques gouttes d'eau quotidiennement. Le blé commence à germer

3 - Au soir du réveillon le blé sera prêt à être décoré avec le ruban rouge

Cette belle tradition je l'ai découverte lors de mon arrivée dans cette belle région de Provence et je vous avoue que c'est un plaisir de voir pousser le blé, croître au jour le jour.

Alors mes amis de France qui ne connaissent pas cette tradition INNOVEZ et cette année décorez votre table de Noël avec le blé.


Un grain d'humanité J.P. CASTAGNA

Un si petit grain au coeur gros comme la terre
Si tu savais comme je t'admire
Pourtant tu es si petit
Mais avec tes frères "Blé" tu donnes du bonheur à la terre entière
Tu sais, nous que l'on dit "humains", le savoir et la richesse
N'ont pas réussi à tenir tes promesses
On n'arrive pas à ta taille
Pourtant tu es si petit
Toi, l'eau, la terre et le soleil te suffisent pour faire des heureux
Pourtant tu es si petit
Tu sais, nous, l'argent, l'intelligence et le pouvoir n'ont semé
Que la misère en ce bas monde
Désormais je te respecterai, aussi petit sois-tu


Oui lors de mes différentes installations dans diverses régions de France j'ai toujours adopté les traditions d'où je résidais mais je crois que la plus belle est celle du BLE DE LA SAINTE BARBE










mardi 24 novembre 2009

Une soirée sur le Marseillois avec Sarah

Comme tous les lundis nous sommes allés rejoindre nos amis sur le Marseillois pour la soirée Bodega aninée par Gérard FERRER.

Je suis grand-mère d'une adolescente, très critique, comme tous les adolescents. Cela fait longtemps que je lui narre nos soirées. Elle écoutait avec un doute sur mes dires "mémé exagère, cela ne peut pas être aussi génial, etc." enfin tout ce que peut penser une jeune qui d'autre part fait du RAP;

Donc hier au soir elle était présente et a été ENCHANTEE par sa soirée avec ses grands-parents qui dansent, chantent sur le MARSEILLOIS.

Alors Parents, Grands-Parents OSEZ VENIR car par ce qui précède vous constatez que ces soirées sont autant familiales, qu'amies ou pour fêter de merveilleux évènements.


samedi 21 novembre 2009

Sara (suite)

Nous les gitans le pensons qui, tout en adorant "notre" Sara, vénérons en même temps cette magnifique légende. Mais nous gardons tout de même, un coin secret dans note coeur pour celle que nous estimons être des nôtres, dont nous touchons avec respect sa statue, que nous décorons de vêtements et de tissus de couleur en signe d'amour.

Au moment de clore ce propos, on peut se demander ce que l'avenir nous réserve. Est-ce la fin du grand voyage entrepris voilà quelque 1 000 ans, lorsque nous avons quitté l'Inde?

Notre langue qui vient tout droit dus Sanskrit, cette langue sacrée des Brahmanes, va-t-elle disparaître? Nos coutumes, nos croyances vont-elles fondre dans l'indifférence et dans la monotonie de l'existance des non-gitans?

Ce n'est pas impossible. Voilà plus de 30 ans que j'assiste chaque 24-25 ai au pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer, et je constate que le coeur n'y est plus. Les vieilles roulottes ont disparues (sauf la mythique roulotte du regretté Pépé LAFLEUR). Les transistors et les magnétophones distillent des musiques qui écrasent sous leur bruit et leur rythme les quelsques rares accords de guitares qui s'envolent encore.

Nous commençons à manger du surgelé comme tout le monde. Les réunions le soir, autour du feu, se font plus rares. Les "palmas", les rythmes des paumes des mains claquent de moins en moins dans la nuit pour accompagner une "Sevillana", mais dans les caravanes de luxe dès 20 heures, les écrans de télévision vantent les qualités des poudres à laver ou autres, à notre peuple qui semblait encore souvent ignorer (il n'y a pas si longtemps) l'usage du savon. Nous utilisions des produits naturels.

Notre communauté, malgré nos traditions, malgré notre nomadisme, se fond petit à petit dans cette civilisation, les enfants vont à l'école et bientôt resemmbleront -le teint de la peau en plus- à des "gadgés.





mercredi 18 novembre 2009

SELON LES GITANS, SARA (sans h) N'ETAIT PAS SUR LA BARQUE DES SAINTES

On connaît la légende des Saintes-Maries-de-la-Mer.
Certains vont me reprocher d'utiliser plutôt "légende", qu"histoire".
Mais si la légende associe l'idée de merveilleux à l'histoiree, elle n'enlève rien à la réalité, même si elle l'auréole d'une frange de fiction.

Donc, vers 48 après Jésus-Christ, une barque aurait abordé le rivage de la Méditerranée près d'une des embouchures du Rhône en ce lieu où se situe, aujourd'hui la petite ville des Saintes-Maries-de-la-Mer.
Chassée de Palestine, ou chargés par le Christe de porter la bonne parole, étaient réunis, dans cette barque, Marie-Jacobé, la soeur de la Sainte Vierge, Marie-Salomé, la mère des apôtres Jacques et Jean, Marie-Madeleine, Marthe, Lazare, Trophime, Maximin ... et la servante des saintes, Sara. C'est Sara que le Gitans viennent vénérer, chaque année à l'occasion du pèlerinage des 24 et 25 mai.

Mais Sara était-elle sur la barque ou bien habitait-elle déjà en Camargue? Son origine est plutôt obscure.
On a parlé d'une ancienn déesse .... on a prétendu qu'elle pourrait être la femme répudiée de Pilate .... on a raconté (et c'est notre thèse à nous les Gitans) qu'elle aurait été une reine des Terres de Camargue où elle vivait avec une tribu gitane et qu'elle aurait étendu des voiles sur la mer pour permettre aux aux Saintes de gagner facilement le rivage, puis qu'elle les aurait hébergées et nourries avant de devenir leur servante.

Sara serait une Egyptienne, noire, ou du moins la peau fortement colorée. Elle serait morte à peu près à la même époque que les Maries.

Son souvenir est maintenu dans la crypte de l'église forteresse des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Sara a-t-elle eu une vue prémonitoire de l'arrivée des Saintes Femmes ?  à suivre



mercredi 11 novembre 2009

Histoire et vie des gens du voyage (suite)

Qui sont les ROMA ?




En 1971, les TSIGANES, les GITANS, les GYPSIES, les MANUSH (Manouches), les SINTI et tous ceux que l’on appelle vulgairement « BOHEMIENS » ont décidé, comme ils formaient apparemment le même peuple (rapport aux origines indo-aryennes) d’être désignés par un nom unique (avec tout ce que cela comporte), auprès de l’ONU et des gouvernements de tous les pays du monde.



Ils ont choisi le nom de ROMA pour désigner l’ensemble, car ce nom existe dans la plupart des dialectes avec des sens voisins.



Cette appellation « ROMA » tout en désignant le peuple sous la forme plurielle, il ne doit pas comporter de « S » car au singulier on dit « ROM » pour un homme, « ROMNI » pour une femme. La correspondance pour les enfants doit comporter un adjectif : « ROMANO CHAVE » désigne l’enfant masculin tsigane et « ROMANI CHAY » pour l’enfant féminin tsigane.



Depuis 1971 les ROMA ont choisi un drapeau composé de deux bandes : bleu, verte et en son centre une roue. La première bande supérieure de couleur bleue comme le ciel, la bande inférieure est verte représentant les prairies de la terre, la roue centrale est rouge. Cette roue ou « CHAKRA » existe aussi sur le drapeau de l’Inde. La « CHAKRA » représente à la fois le dieu solaire des anciens indos européens, la roue de la fortune et celles des chariots et des roulottes.



Dans ce contexte de volonté de reconnaissance, il était normal que les RROMA choisissent un hymne et celui-ci a été écrit par Zarjo JOVANOVIC dont le titre n’est autre que « DJELEM DJELEM qui en Français signifie « Allons, allons… ».



Malgré que les ROMA n’aient aucun territoire, aucune armée, pas de finance enfin rien qui ne compose un véritable Etat dans le vrai sens du terme, ils revendiquent le fait d’être considérés comme une nation à part entière.



mardi 10 novembre 2009

Une note de musique et les larmes sont là

Lors du décès de notre ami de 30 ans (un frère), Francis DOMINATI pour sa dernière entrée à l'église résonnait une chanson merveilleuse : Je suis venu te dire que je m'en vais" de Serge GAINSBOURG reprise par Gérard FERRER.

Pour moi, l'interprétation de Gérard est très poignante et depuis ce jour d'obsèques je ne peux plus l'écouter.

Hier au soir, comme tous les lundis, nous étions sur le MARSEILLOIS où la soirée battait son plein, le bateau était bondée de monde. Parmi les personnes présentes quelqu'un a souhaité cette chanson et mes yeux, aussitôt se sont remplis de larmes.

Je me sens ridicule mais je n'y peux rien. Hier au soir tous ces mauvais moments sont remontés : les obsèques et toutes les personnes qui étaient venues lui rendre un dernier hommage.

J'entendais sa voix, il était encore là (mais il est toujours là).

Suis-je intraitable? Pourquoi mes émotions sont-elles si fortes? Peut-être le fait de partager ce ressenti avec vous cela va m'aider surtout que Gérard FERRER a vu ma peine (il s'est rappelé l'histoire), de son côté a été gêné à cause de moi.

Une pensée d'un grand auteur dont j'ai oubli le nom : un seul être vous manque et vous avez l'impression que le monde est dépeuplé

Un écrit que Joël, mon compagnon avait fait pour lui rendre hommage

"Un prince nous a quitté




Francis DOMINATI est parti, il n’a pas pu entamer son dernier combat.



Francis tous ceux qui t’on connu ne pensaient pas que tu partirais ainsi et trop jeune, toi si dynamique, si clairvoyant, toujours avec une réflexion pointue pratiquement sur l’instant « T » .



Qui ne se souvient des expulsions que tu as réussi à déjouer à la Z.A.C Notre Dame à GARDANNE. Combien de combats menés avec succès pour les élections successives du premier magistrat de la Commune de GARDANNE au poste de Maire, de Conseiller Général et de Vice-Président du Conseil Général.



De tes vingt quatre (24) ans de mandat au service des BOUCAINS et dont Monsieur MALLIER t’a honoré de la médaille d’honneur de la ville.



La Communauté Gitane te doit beaucoup. Tu as été successivement Président d’Honneur de leur association (NOTRE ROUTE) puis trésorier afin de prendre une part effective à son fonctionnement.



Avec l’association COMMUNIQUER, dont tu étais moteur tu as participé grandement à l’ouverture de l’école de sculpture.



Tu as œuvré pour beaucoup d’autres réalisations de cette association. A la CAPA tu as mené un combat permanent contre les dangers de la thermolyse, contre le brûlage des déchets dans un incinérateur et contre le péril que dans le Canton de GARDANNE il y ait un site entraînant l’appellation « de poubelle du Département ».



Francis tu n’es plus là, mais tu es et seras toujours parmi nous pour l’éternité et d’autres continueront sur cette voie en ta mémoire avec la ferme conviction de faire aboutir le travail que tu as entrepris qui est un travail récurent ceux qui reprendront le flambeau le feront pour toi FRANCIS.



La Communauté Gitane, par le biais de son association te dis « ADIOS HERMANICOS Y VAYA CONDIOS ».



A sa famille, sa mère, ses filles EVA et AURELIE, son épouse JOSIANE, nous disons « COURAGE » et comme disaient les anciens grecs « Z » (il est toujours parmi nous).



Pour nous, nous avons perdu un ami, NON ! un frère qui nous a toujours montré le chemin du respect, de l’honneur, de la solidarité, de l’écoute envers autrui sans distinction d’opinions politique, philosophique ou religieuse ou de couleur. Il avait un cœur gros « comme ça ».



Au revoir FRANCIS on se reverra bientôt."

dimanche 8 novembre 2009

BERNARDA de UTRERA nous a quitté

Nous venons de l'apprendre, figure majeure du chant flamenco, Bernarda Jimenez Pena, dite Bernarda de Utrera premier est décédée le 28 octobre à l'âge de 82 ans.

Toute sa carrière, Bernarda avait partagé la scène avec sa soeur Fernanda - disparue il y a quelques années



vendredi 6 novembre 2009

SORTI LE 24 FEVRIER 2010 : LIBERTE de Tony GATLIF

Date de sortie : 24 Février 2010 Réalisé par : Tony Gatlif Avec : Marc Lavoine , Marie-Josée Croze , James Thierree



Le destin d'une famille tsigane dans la France occupée de 1943... Liberté nous emmène dans le sillage d'une famille Tsigane avec son chef de clan - une femme - et son "héros", Taloche, un bohémien fantasque encore enfant dans sa tête. Dans leur périple, ils seront aidés par des Justes, comme Théodore maire d'un village ou Mlle Lundi, institutrice et employée de mairie.

Des nouvelles très affligeantes de Genève

Mardi 3 novembre 2009 des policiers, accompagnés de la voirie, ont sillonné la ville de Genève dans une véritable chasse aux campements de fortune des Roms de passage à Genève. Ils ont détruits matelas, tentes, couvertures et effets personnels appartenant aux Roms. Des hommes, des femmes et des enfants se retrouvent ainsi, ce soir, totalement démunis, sans abri, ni aucune protection contre le froid.


Mesemrom souligne que les abris sociaux sont actuellement fermés et n’ouvriront que le 16 novembre prochain.

Mesemrom dénonce fermement cette opération policière discriminatoire et, partant, contraire à la Constitution qui expose à un danger de mort des personnes humaines, notamment des enfants.

Mesemrom rappelle que la ville de Genève s’est engagée, notamment dans la Charte Européenne des Droits de l’Homme dans la Ville, à prévoir aide et protection pour les personnes vulnérables et démunies.

Les autorités genevoises seront tenues pour responsables des préjudices à la santé qui pourront être occasionnés aux Roms par cette déplorable opération.

Pour MESEMROM

Doris LEUENBERGER Dina BAZARBACHI

Membre du Comité Présidente


Merci à Elena

jeudi 5 novembre 2009

A TRANSMETTRE A NOS ENFANTS

Devoir de mémoire à transmettre aux générations à venir.




Beaucoup de membres de la population des gens du voyage ont péri dans les camps de la mort lors de la seconde guerre mondiale.



Ils sont morts sans trop savoir pourquoi, de ce fait certains sont persuadés d’avoir réussi la conspiration de l’oubli. Pourtant des hommes, femmes, enfants ne demandaient rien si ce n’était que de vivre avec leur us et coutumes.



Ils sont été mutilés, massacrés, les yeux exorbités par la peur mais pensant qu’un jour leurs enfants pourraient continuer à vivre.



Aujourd’hui toutes nos musiques (jazz-manouche, flamenco, musique tzigane) et notre histoire survolée par ceux qui tentent de faire croire à leur savoir et qui pensent ainsi peser encore un peu plus sur cette chape de plomb instaurée sur cette ignominie afin de nous faire admettre que la bête immonde n’avait jamais existé. Ils voudraient nous persuader que cette monstruosité (le racisme) n’avait jamais vécu et n’avait pas engendrée des monstres tel qu’Hitler et s’imaginent effacer tout cela recouvert par un vent de sable venu du désert. Mais ils sont tombés par dizaines et centaines de milliers : pour mémoire sur les 1 million 750 Rrom qui vivaient en Europe à cette époque, entre 500 000 et 750 000 ont péri dans ces camps de la mort.



Peut-on également oublier que nos fillettes et garçonnets, entre l’âge de 6 et 8 ans étaient stérilisés au même titre que les adultes. Ces stérilisations de masse sont de fait un crime empêchant de « naître gitans ». Ces pratiques tentaient l’extinction de notre race de façon à nous faire rentrer dans la nuit éternelle. La mort les a frappés sans leur demander leur âge à Ravensbrück, à Auschwitz, Majdanek, Mauthausen, Chelmno, etc .., ces camps où nos bourreaux nous surnommaient Unten Munchen (sous hommes).



Nous sommes de ce peuple qui vit sans sépulture et qui ne se plaint pas, mais qui ne baisse pas la tête sous l’injure et clamons très fort notre volonté de voir reconnu les massacres de nos populations organisés sous le gouvernement du maréchal Pétain en accord avec l’Allemagne hitlérienne.



En 1946 étaient libérés 10 000 derniers tziganes détenus dans des camps. Pourquoi ? Alors que l’armistice avait été signée en 1945, soit un an auparavant.



Nos grands-parents, nos parents nous ont légué une obligation de mémoire et nous le respectons. Que vaudrait ce respect si nous n’inculquions pas ce devoir de mémoire à nos enfants, petits-enfants etc…. Quand nos yeux se fermeront définitivement à eux de continuer à perpétrer ce terrible souvenir non par fierté mais pour veiller à ce que cela ne se reproduise plus jamais car tout homme, même seul, assassiné pour des idées est un génocide.



Il faut que nos jeunes générations puissent vivre en bonne intelligence avec tout le monde, respectant et respectés mais nous leurs disons « Ouvrez bien les yeux les enfants car la bataille n’est pas gagnée ».



Effectivement même dans les milieux politiques il y aura toujours des femmes ou des hommes de droite ou de gauche qui n’ont aucun respect pour leur prochain dès l’instant qu’ils ne seront pas dans leur critère.



Pourtant chers enfants lorsque nous nous coupons, de quelque origine soit-on, notre sang est de la même couleur : Rouge.



A tous nos descendants chéris, nos anciens du fond de leur charnier crient Justice.



Nous avons commencé le travail de reconnaissance c’est à vous nos jeunes de continuer. Il serait inadmissible que nous français depuis 1452 que le gouvernement français ne reconnaisse pas le génocide (Samudaripen) de ses propres enfants.



Cette forme de testament est celui que nous léguons à nos futures générations et ainsi de suite jusqu’à l’aboutissement de cette légitimité par tous moyens légaux.



L’association NOTRE ROUTE qui a eu l’initiative de ces écrits n’en est pas pour autant propriétaire exclusif. Nous ne sommes en aucun cas le berceau unique de la culture gitane. Effectivement il serait souhaitable que l’ensemble des associations Rrom les reprenne et les diffuse en masse.





La présidente de l’association NOTRE ROUTE


Mme Véronique LABBE dite Abuelita




mercredi 4 novembre 2009

Histoire et vie des gens du voyage (suite)

Préface


Les « Tziganes » sont méconnus. Pour des raisons qui tiennent à la fois aux caractéristiques qu’ils présentent et à l’attitude de ceux qui vous entourent. La plupart de ceux qui nous côtoient ignorent d’où nous venons et pour cause, notre diversité est telle que le regroupement en une seule appellation serait faire l’impasse sur cette diversification composée de trois groupes principaux : Gitans, Manouches, Rrom et d’autres : Sintis, Yenishs, Piémontesis, Lovara, Kalderashs, Valslike, Gypsies, etc.… constituent une seule entité n’est pas le souci de ceux qui les regroupent en une seule appellation « Tziganes » préfèrent se distinguer les uns des autres. Pour marquer cette diversité et le fait que le terme « Tziganes », le pluriel étant là pour indiquer la variété des éléments qui nous composent en une énorme communauté forte de près de quarante millions d’âmes dans le monde qui se diffuse en une mosaïque colorée de groupes diversifiés.

Il est dès lors difficile, dans ce genre de situation, d’établir un portrait fidèle de nos populations, d’en donner une description rendant compte simultanément de la multiplicité des groupes et de nos points de vue. Bon nombre de présentations des « Tziganes » ont été ainsi dévoyé en généralisant à l’ensemble des populations du voyage, ce qui n’est le fait que d’un seul groupe.



Un ouvrage représentant la Communauté comme une globalisation serait caduque avant même que d’exister, en face d’exigences contradictoires de particularité et de généralité, puisque c’est le particulier qui compte aux yeux du « Tzigane » et de l’observateur attentif. Dans le cadre d’une éventuelle synthèse il faudrait plusieurs volumes pour étudier la diversité de nos populations. Le particulier et le général sont importants pour coordonner cette éventuelle synthèse. Or si ces deux perspectives semblent avoir tendance à un certain réductionnisme à plusieurs égards ; il n’en reste pas moins qu’ici on court le risque d’une explication trop complexe pour le néophyte et par trop simpliste pour d’éventuels spécialistes, si l’on peut penser qu’existent des spécialistes ils auraient certainement alors un savoir clos et sclérosant.



Dans cette routine productive de bons nombres de personnes, y compris des médias, les minorités ethniques et plus particulièrement les peuples du voyage, sédentarisés ou non, sont les principales victimes. Car en ce qui la concerne, notre Communauté subit les retombées des écarts d’une minorité, que nous ne nions pas, mais que les journalistes, volontairement ou involontairement généralisant un fait qui souvent n’est celui que d’une personne ou d’un petit groupuscule, n’ayant rien à voir avec l’ensemble, concoure à jeter un certain trouble, laissant la porte ouverte à une éventuelle globalisation.



Le rythme accéléré de la société de consommation, y compris pour nous, permet aux journalistes de n’avoir pas ou de ne pas vouloir prendre le temps, d’approfondir leurs informations et de se documenter efficacement, accréditent de ce fait à la propagation de l’image du voleur de poules (entres autres) dont sont affublés les membres de notre Communauté

Francis DOMINATI




lundi 2 novembre 2009

POUR TOUJOURS DANS NOS COEURS



Francis DOMINATI 03.11.2004



Moraito de Almeria dit TONIO 20.11.2005



Stefan ANDRESCUU 07.11.2006


Trois disparitions sur trois années successives au mois de novembre, qui nous ont marquées. Nous ne les oublions pas et pensons à eux à tout instant.

Francis, ami de trente ans, était le trésorier de notre association

Tonio, cousin de Joël était un grand guitariste de flamenco et chantait à merveille.

Quant à Stefan, virtuose du violon, entre autres, nous avons fait sa connaissance aux Saintes.

Tonio et Stefan ont créé le groupe AMARO DROM, rencontre "insolite" entre le flamenco et le violon tzigane qui a donné naissance à un album TE TRAIS.



Que ces bougies éclairent à jamais leur chemin

dimanche 1 novembre 2009

L'automne

Silence d'automne




C'est le silence de l'automne

Où vibre un soleil, monotone

Dans la profondeur des cieux blancs ...

Voici qu'à l'approche du givre

Les grands bois s'arrêtent de vivre

Et retiennent leurs cœurs tremblants.



Vois, le ciel vibre, monotone ;

C'est le silence de l'automne.



O forêt ! qu'ils sont loin les oiseaux d'autrefois

Et les murmures d'or des guêpes dans les bois !

Adieu, la vie immense et folle qui bourdonne !

Entends, dans cette paix qui comme toi frissonne,

Combien s'est ralenti le cœurs fougueux des bois

Et comme il bat, à coups dolents et monotones

Dans le silence de l'automne !


Fernand Gregh (1873-1960) était, comme il se définissait lui-même pour se démarquer des symbolistes, un poète "humaniste".